On entame le circuit des déserts. Où nous serons en sécurité. Et attention. En chemin… On verra enfin ! « Des jeteurs de cailloux », là à bloquer la route. Grâce à la diplomatie de Nestor, nous passons. Il revient malgré tout poursuivi par un homme brandissant un morceau de bois. Un jeu entre eux je crois. On passe. Et tous les 500 mètres pendant 2 heures, des tas de petits cailloux entassés au milieu de la route nous obligent à enchainer détours sur détours.
Jusque à (…)
Et nous avons encore l’électricité dans ce petit village. 300 habitants, 3 églises. Cette nuit il neigera peut-être ; et nous pour la première fois au moins depuis que je suis là, on a sorti nos sacs de couchage. Ce soir pour la première fois aussi, on a renié nos principes et mangé du lama. Le pauvre animal. Je tiens à préciser : nous n’avons pas eu le choix. Maintenant je confesse… que c’était bon. Arg. Je mérite d’avoir froid.
Nous passons la nuit suivante chez Dona Théodora. -10° mais il ne neige toujours pas. Il fait froid et je renie le deuxième de mes principes de base. A savoir : la soupe, c’est le mal. Principe qui m’avait accompagné fidèlement durant ces 17 années… et balayé d’un coup par un -10° …
31/10
Lendemain, à quelques mètres de chez Dona Théodora, des bassins d’eau chaude. Déjà occupés à notre arrivée par un groupe de français. A noter qu’il n’y a que des français en Bolivie… eux ne le savent pas et cherchent à nous faire comprendre en espagnol que les bassins sont pleins. Grr. Ils ne veulent pas de nous, et bien, Soit. Dans les parages, des lamas, des alpacas, des moutons et surtout… des canards. La chasse est ouverte. Clémence me regarde d’un air affligé. Dans mon élan, je m’enfonce dans une flaque de vase et y perds une chaussure. Les canards eux-mêmes semblent alors un peu perplexes. Quant aux français … Je suis pieds nus, pleine de boue, ils sont très contents. Ils sont 6, ils ont escaladé pendant 3 jours le Sajama. C’est très haut, et eux sont très courageux. Ils ne sont d’ailleurs pas « si » méchants. En fin de compte.
On bouge. A 500 mètres de là, un village. La nuit, des étoiles. Le ciel noir, les étoiles qui brillent plus que jamais. La voie lactée distincte. Presque pas de lune. C’est beau. On prévoit une visite guidée du ciel d’Atacama. Dans quelques jours…