Réveil à 10 heures pour de nouvelles aventures. Au programme aujourd’hui, 6 heures de route sous le ciel bleu de l’Utah, 45°dehors, et nous quittons notre bon Salt Lake City pour rejoindre les formations géologiques rouges du Parc National d’Arches. Les formations géologiques rouges sont très très belles, et nous nous appliquons bien sûr à toutes les photographier, de bas, d’en haut, de droite à gauche, en arrière, la tête penchée sur le côté –laissons s’exprimer l’artiste qui est en nous-, de contournance diamétralement opposée au réfléchissement du soleil sur un bloc de pierre quelconque à 16h34 et 8 secondes. Même schéma au retour.
La raison de la venue de millions de gens au Parc National d’Arches : « The delicate arch ». C’est une autre formation géologique rouge, en forme d’arche. Voilà voilà.
Papa, à qui l’envie était venue de picturer cette merveille après une petite ballade sous 45°, nous a gentiment abandonnées à nos caméramaneuses mais non moins désastreuses expériences. Ni une, ni deux, le père parti rejoindre son arche bien-aimée, nous entamons une petite séance « cinématographie ». Il est question de gambader d’un air détaché et d’effectuer une petite chorégraphie à la Kamel Ouali sur le parking et devant le regard perplexe d’une bonne trentaine de sexagénaires aux nez crochus. Nous avons réussi à rallier Papounet à notre cause, et à le faire gambader à son tour en mode « danse de la pluie » pour le bien-être de cette terre desséchée. Et puisqu’il est quelqu’un de bien, il a accepté sans rechigner, apportant toute son énergie, toute sa bonne volonté, et toute sa grâce dans l’action.
Une petite mélodie accompagnait nos mouvements, mettant en relief la visée philosophique, inspiratrice de la chose, et la recherche profonde du « Moi » universel en quête du bonheur face à la guerre, au racisme, à la société de consommation et aux gratins de courgettes. Sous un regard différent, on pourrait penser assister à une danse de la pluie de nos amis les ancêtres Indiens. Car il fut un temps, où les gens, dans les contrées perdues du continent Américain, bondissaient ainsi des heures autour du feu pour faire venir la pluie et faire pousser les cultures. Je vous assure.
Ben là, c’est pareil. Oui oui.
Il reste une hypothèse à émettre, celle où deux blondes en état d’ivresse et un père maltraité s’ennuient une belle après-midi d’été.
Vous êtes tous invités, petits et grands, à visionner la Vidéo de la Danse de la Pluie, et à laisser des louanges dans lesquelles vous n’oublierez pas de préciser que vous nous aimez malgré tout.
By Poupi- Menchoushan- Cruzita.